Préparatifs de départ
Aux voyageurs en partance, on offre d'ordinaire : souhaits de bon voyage, colliers de fleurs ou petits souvenirs. Lecteur, je te dois donc une offrande, présent propitiatoire pour une bonne traversée. Je te confie ce poème. Il m'a toujours paru assez inconcevable de le lire sans y rajouter une longue parenthèse chargée de reconnaissance éperdue. C'est un beau cadeau, crois-moi. Mais avant d'en jouir, tu dois évacuer tout bruit importun, fermer les yeux quelques secondes et calmer ta respiration. Le voici:
Ne te méprends pas, lecteur, cette merveille qui vient de l'étoile Hölderlin — une étoile un peu fantasque, lointaine, que je sais repérer là-haut, très haut, en direction de l'Allemagne, dans les ciels constellés de certains soirs d'été — ne saurait supporter la moindre comparaison avec les textes qui suivent qui n'ont que la brillance de la luciole en ces mêmes soirées, mais de les avoir placés sous cette épigraphe divine m'a semblé en rehausser légèrement le très modeste éclat.
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