détail de "la nuit étoilée" (1889) par Vincent van Gogh (1853-1890), tableau exposé au Museum of Modern Art de New York.
(source: Art Renewal Center )
Le fond de page est une mosaïque d'un négatif d'une photo de la Grande Ourse (Ursa Major).
Maxime tirée de la sagesse bouddhiste qui s'adresse à celui qui, aidé par le Bouddha, ne se contente pas d'être un saint, mais décide de "revenir sur terre" pour s'attacher au salut de l'humanité. Cete idée de faire profiter le plus grand nombre d'êtres humains d'une connaissance susceptible de les arracher à la douleur d'une transmigration sans fin suit à la lettre le bouddhisme primitif.
Aux confins du monde connu, entre mythe et réalité, les îles Fortunées, furent le refuge de l'âge d'or de l'Antiquité, et l'objet d'une quête incessante des navigateurs antiques ou médiévaux.
Ce fut aussi un vaste territoire poétique labouré par les plus grands, comme Horace dans son épode XVI :
(...)
Vous, hommes d'honneur, vous n'allez pas vous abaisser à des lamentations de femmes, alors prenez le large, partez bien au-delà des rivages étrusques.
Il nous reste les immensités océanes qui encerclent le monde.
Tentons d'atteindre ces terres bienheureuses, les îles Fortunées.
Là, chaque année, la terre offre, sans labours, tous les dons de Cérès, la vigne jamais taillée, toujours fleurit, les rameaux d'oliviers portent leurs fruits sans décevoir l'attente,
le figuier s'orne de belles figues mordorées, le miel s'écoule du creux des chênes verts et la source légère se précipite en cascadant jusqu'au pied des montagnes.
Là, les chèvres s'approchent des vases à traire sans y être poussées et le brave troupeau revient chaque soir avec les pis gonflés.
Le soir, l'ours ne vient pas rôder en grondant autour de la bergerie et les profondeurs du sol ne recèlent point de vipères.
Et, pour notre bonheur, bien d'autres choses admirables nous émerveilleront : un Eurus trop pluvieux n'y ravine jamais les cultures par des averses torrentielles, les riches semences
ne s'y dessèchent jamais en terre, car le roi des dieux veille à y assurer un parfait équilibre.
Les rameurs du navire Argo n'ont pas mis le cap sur cette terre, Médée l'impudique Colchidienne n'y a nullement posé le pied, les marins de Sidon n'ont jamais tourné leurs antennes vers elle,
pas plus que les malheureux compagnons d'Ulysse.
Le bétail n'a à craindre aucune maladie contagieuse, aucun astre ne menace les troupeaux d'un excès de chaleur.
Jupiter, lorsqu'il altéra l'âge d'or en âge de bronze, puis qu'il dégrada celui-ci en âge de fer, a réservé ces rivages pour une race pieuse.
Aux justes qui entendront mon chant de poète inspiré j'offre la possibilité d'une fuite profitable.
(trad. D.E.)
J'ai imaginé ici, un calme soir d'automne, que, ces îles fabuleuses, il se pouvait bien que je les avais eues devant les yeux depuis toujours... Puisqu'aucun navigateur ne les a jamais atteintes c'est qu'on ne
les a jamais cherchées où elles étaient. Et où pourraient-elles être mieux placées qu'au ciel ? D'évidence la constellation de la Grande Ourse était prête à les accueillir...
D.E.
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